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DB HENRI III. [l578J I*;3
vaire, il dit : «Je scai bort gré au duc de Guise, mon « cousin, de n'avoir pu souffrir qu'un mignon de « couchette le fist cocu. C'est ainsi qu'il faudroit ac-cc coustrer tous ces petits galands de la cour, qui se cc mêlent d'approcher les princesses pour les muguetter cc et leur faire l'amour. » [On dit de Saint-Mesgrin qu'en mourant il donna son ame à Dieu, son corps à la terre, et son ... à tous les diables. ]
Sur la mort de ce mignon et des autres, fut fait grand nombre de vaudevilles, épitaphes et pasquils en prose et vers, dont voicy les plus courts et des moins aigres :
Hie situs est Quellis, superas revocatus ad auras, Primus ut assideat cum Ganimcde Jovi.
L'Antraguet et ses compagnons Ont bien étrillé les mignons. Chacun dit que c'est grand dommage Qu'il n'y en est mort davantage.
Le vendredy a5 juillet, devant l'église de S. Paul, pendant que l'on faisoit les obseques de Saint-Mesgrin, Grammont tua un jeune gentilhomme parent de M. de Chavigny, et lieutenant de sa compagnie; et vint leur querelle pour une baguette ôtée à un page.
Sur la fin de ce mois, le Roy demanda au clergé une décime et demie extraordinaire ; dont tout le clergé murmura fort, et fit à Sa Majesté plusieurs remontrances par écrit et de bouche. Cependant le Roy va, toutes les fêtes, ouir la messe en diverses paroisses de Paris, pour faire paroître aux prêtres et théologiens, -qui l'accusoient de n'aimer pas l'Eglise, qu'il étoit bon catholique, et que le clergé ne devoit lui rien refuser de ce qu'il lui demandoit.
En ce tems, tous les états de France se vendoientau
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